Comment gérer les périodes de folies de votre chien?

Si vous avez côtoyé des chiens ou en êtes propriétaire, vous avez sûrement déjà vu un jour une démonstration des plus intéressante d’un réel débordement d’énergie! Je parle d’un moment très court où le chien explose littéralement comme un ‘’presto’’ de toute cette énergie refoulée. Il court en rond ou dans tous les sens, saute, se propulse, renversant parfois les meubles, bousculant les gens ou même sans toucher à rien du tout! Il peut vous sembler complètement névrosé, déconnecté et imprudent!

Également amusant à voir pour certains, plusieurs d’entre vous ne savent pas quoi faire dans cette situation. Par expérience beaucoup de femmes seront inquiètes que Toutou se blesse ou détruise quelque chose, surtout si cela se produit dans la maison. Du point de vue des hommes, c’est souvent drôle et pas du tout inquiétant. Mais qu’en est-il réellement? Est-ce un comportement normal? Et devons-nous intervenir?

 

À savoir

Sachez qu’il y a très peu d’informations scientifiques à ce sujet. Ce comportement est appelé: périodes d’activités frénétiques aléatoires (FRAP étant le terme anglais pour frenetic random activity periods). Il est tout à fait naturel et peut s’exprimer autant chez le chiot pendant son développement que chez le chien adulte. Il est le plus souvent causé par une accumulation d’énergie ou une grande excitation, mais peut parfois servir à diminuer un stress dans une situation inconfortable ou nouvelle. Vous avez l’impression que votre animal exprime une grande joie, mais ce n’est pas toujours le cas!

 

Quand?

Ce comportement peut être exprimé de façon aléatoire selon les situations ou à des moments plus précis de la journée. Par exemple: après une longue période de repos, avant un repas ou une récompense appétissante, à la sortie du bain, dans la soirée, à la sortie d’un moment dans sa cage ou en enclos. Aussi, après la promenade, à l’arrivée dans un endroit de jeu ou en liberté permise comme un parc, pendant une séance d’entraînement…

Mon propre chien, maintenant âgé de 4 ans, le fait souvent en revenant de la marche en laisse. Il tourne sur lui-même plusieurs fois à toute vitesse avant de courser.  Nous lui laissons alors l’occasion s’emporter librement! Mais, interdit de nous bousculer! Ce qui contribue à atténuer ce comportement est de lui faire dépenser son surplus d’énergie avant la marche. Bref, le moment varie selon la cause, l’âge du chien, la situation, son niveau d’activité quotidienne, etc.

 

Chez le chiot, l’adolescent ou l’adulte

Si vous avez un jeune chien, vous remarquerez que ces périodes d’une durés variable entre plusieurs secondes à quelques minutes se produisent souvent le soir. Vous les observerez pendant quelques mois. Chez l’adulte ces moments seront moins fréquents. Habituellement, dus à l’évacuation d’un surplus d’énergie emmagasinée pendant la journée. Imaginez vos enfants calmement installés devant la télévision sur le sofa. Pitou qui instantanément court à grande course de la cuisine au salon faisant le tour des meubles et sautant sur le sofa sur les enfants! J’ai vu souvent des chiens se propulser sur le mur, le sofa ou même le dossier d’un fauteuil, renversant celui-ci! À l’intérieur de la maison, il ne faut pas négliger la sécurité. Il est toujours indiqué de retirer les objets de sa trajectoire pour éviter les blessures!

 

Recommandations

  • Vous assurer que votre chien a ses besoins comblés en activité physique, masticatoire et mentale quotidienne (3 à 5 heures/ jour selon l’individu). Même parfois plus chez certaines races ou chiens de travail. Offrez-lui tous ses repas dans des bols interactifs ou sous forme de jeux.

 

  • Prévoyez des séances d’activité physique de moyenne intensité tous les jours. La durée et le choix des activités varient selon l’âge, la race, la santé et l’état physique du chien. Par exemple, pour un chiot l’activité imposée sera de 5 minutes par mois d’âge. Donc, un chiot de 3 mois fera environ 15 minutes d’activité physique imposée (course, jeux de balle ou frisbee…) en continu. Votre vétérinaire pourra vous guider au besoin.

 

  • Faites mastiquer votre ami canin s’il y trouve un intérêt pour des jouets ou des os plusieurs fois par jour. Je vous suggère de garder ces objets rangés et de lui offrir à certains moments de la journée pour conserver son intérêt. Notez que les besoins masticatoires d’un chiot sont plus importants. Il vous sera donc très utile d’échanger régulièrement les jouets présentés pour stimuler sa curiosité.

 

  • Faites des séances de 20-30 minutes au total (2 x 10-15 minutes) d’activité mentale tous les jours. Toute activité qui fait réfléchir votre chien (entraînement, éducation ou nouveaux tours, recherche d’objet ou nourriture, cachette avec les humains de la maison, détection d’odeurs…). Une promenade dans de nouveaux endroits pour lui permettre de renifler et explorer constitue aussi une bonne dépense d’énergie combiné à du temps de qualité avec lui!

 

Avec une routine fixe et les activités quotidiennes prévues pour une bonne dépense énergétique selon ses besoins, votre chien sera assurément plus calme et détendu le reste du temps. Pensez à lui accorder du temps de jeu le soir, ce qui vous aidera principalement à créer un lien avec lui. Ces conseils contribueront à prévenir ces périodes d’énergie incontrôlables. Pour une intervention spécifique à votre situation faites appel à un intervenant canin compétent qui vous donnera un bon plan d’intervention.

 

Par contre

Si votre chien démontre ce comportement pendant ou suite à une situation nouvelle ou stressante, la gestion sera alors différente. En fait, cette ‘’gaieté’’ que vous croyez voir est probablement l’évacuation de tensions accumulées pendant ce moment d’insécurité ou confusion. Il est alors nécessaire de tenir compte du contexte pour comprendre le comportement de votre ami canin.

 

Recommandations

  • Il sera nécessaire de bien observer et décoder son langage corporel. Vous pourrez alors observer des signes de stress pendant ou après la frénésie. Comme se lécher, se gratter, se secouer intensément et à répétition, il aura peut-être les pupilles dilatées, halètera, la queue ramenée entre les pattes…

 

  • Vous devrez travailler de façon à prévenir ses inquiétudes en faisant en sorte que la situation devienne plus confortable et rassurante pour votre Toutou. Par exemple, s’il a ce comportement d’explosion d’énergie en sortant de chez le vétérinaire et qu’il démontrait des signes de stress pendant la visite. Vous devez alors prévoir de refaire des courtes visites dans la cour, puis à l’intérieur de la clinique avec l’approbation du personnel dans les semaines suivantes.

 

  • Tout en utilisant le contre conditionnement et la désensibilisation à l’aide de jouets ou récompenses afin de favoriser une émotion plus positive. Le principe est le même si cette folie apparaît à la sortie du bain (rarement très agréable pour un chien) ou même pendant l’apprentissage d’un nouvel exercice qui met Pitou dans la confusion.

 

 

Pour ce qui est de votre chat

Chez le chat, les choses sont légèrement différentes! Comme c’est un animal davantage actif tôt le matin et tard le soir, vous observerez ses steppettes excessives à ces moments précis. Chez le félin il s’agit plutôt d’un désir d’interagir avec vous ou le plus souvent d’une grande excitation soudaine. Il exécutera une série de sauts, sprints, roulades au sol, une vraie dans féline! Vous aurez la chance de voir ces emportements également après un toilettage et même à la sortie du bac à litière. Comme il s’agit d’un excellent acrobate, aucune intervention n’est nécessaire sur le moment. Mais, il est toujours nécessaire de vous assurer que l’environnement de votre chat correspond bien à ses besoins d’activité.

 

Évaluer les risques

À moins que votre animal se trouve dans un endroit périlleux, près d’un escalier, d’une route, d’un feu de camp, de sols glissants ou instables. Alors éloignez-le si le cas ou prévoyez de lui faire dépenser son surplus d’énergie avant votre sortie.  Il n’y a pas de raison de l’empêcher de combler sa lubie. Un sol sécuritaire comme un tapis ou du gazon est idéal. Éloignez-vous par précaution au cas où il pourrait venir vous bousculer et regardez-le de loin. Essayez d’en déterminer la cause et intervenez de façon préventive comme l’indique les conseils ci-hauts. Si le comportement a une longue durée ou s’il y a risque de blessures et que ça vous inquiète, parlez-en à votre vétérinaire qui saura vous conseiller.

 

Pour conclure

Il n’y a pas de situation parfaite. Prenez le temps d’observer votre animal, prendre en considération le contexte et évaluer les risques. Utilisez les services à domicile d’un professionnel du comportement animal pour vous guider ou d’un vétérinaire selon vos besoins. Vous serez toujours gagnant de suivre votre intuition et de vous faire confiance en toute circonstance. Et si votre animal exprime réellement de la joie, laissez-le s’éclater ou joignez-vous à lui! N’hésitez pas à profiter de l’instant présent!

 

 

Rédigé par Gabrielle Charland

TSA, Intervenante en comportement canin et félin

Praticienne TTouch de niveau 1

 

Crédit photo : Ron Fung-unsplash

Si on parlait cohabitation chien et chat... À la façon Zen!

Un sujet très intéressant à mon avis est la cohabitation entre chien et chat dans nos maisons. Très nombreuses sont les questions de mes clients concernant cette situation qui peut rapidement tourner à l’imprévu! Nous avons pu constater que la présence d’animaux de compagnie dans nos foyers était en hausse pendant les dernières années! Même si les chats et les chiens sont des animaux très différents, notre amour pour l’un est bien souvent présent aussi pour l’autre.

 

Selon un sondage

Selon un sondage Léger mené par l’AMVQ (Association des médecins vétérinaires du Québec) en 2021, plus de 52% des familles au Québec hébergent un chat ou un chien. Ce sondage indique une forte croissance des chats présents dans 36% des foyers. Nous parlons donc d’environ 2 millions de chats pour 1 millions de chiens! Et 10% des foyers québécois cohabitent avec un chat et un chien. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes!

Nous pouvons alors être certains que ces animaux sont très bénéfiques pour nous. Puisque nous vivons de plein gré avec eux dans nos maisons et qu’ils partagent aussi le quotidien de nos enfants. Dans cet article, je vais tenter de vous amener des pistes de solutions pour que tout le monde en sorte gagnant!

 

Un environnement à prévoir

Dans la plupart des cas, je vois un chiot ou un chien qu’on tente d’intégrer dans une maison habitant déjà un chat et le plus souvent adulte. Vous savez déjà si vous possédez un chat, qu’il est nécessaire de lui aménager un environnement enrichissant et sécuritaire. Je n’entrerai pas dans les détails ici, mais mentionnerai seulement les éléments à prévoir en vue d’adopter un ami canin. Si vous avez plusieurs chats, prévoyez que la tâche sera un peu plus compliquée car ces conseils devront quand même être appliqués!

 

Pour le chat

Votre chat aura besoin de davantage de zones de sécurité où il sera certain de ne jamais être dérangé par Pitou. Afin de bien cohabiter, votre chat et votre chien doivent se sentir en sécurité au quotidien.  Je vous suggère de modifier l’environnement de Minou graduellement et bien avant l’arrivée du chien.

  • Offrir des cachettes et hauteurs dans toutes les pièces de la maison afin qu’il puisse s’y réfugier à tout moment et hors d’atteinte de son ami canin. Prévoir des boites, tentes, meubles, petits espaces et diverses cachettes que Minou affectionne d’où il pourra observer le chien sans être vu de lui!

 

  • Pour les hauteurs : des tablettes, comptoirs, meubles, fenêtres accessibles par le chat mais aucunement par le chien. Je vous recommande à coup sûr un arbre à chat à chaque étage de la maison assez haut et stable pour que votre félin puisse s’y sentir en sécurité. Installez-le près d’une fenêtre pour lui permettre à la fois de se distraire et de surveiller le nouveau venu. Vous pouvez même y placer un petit lit ou coussin que votre chat affectionne pour se reposer.

 

  • Il sera souvent nécessaire de déplacer la nourriture et l’eau du chat dans un endroit accessible pour lui et en hauteur également. Puisque le fait que Minou apparaisse pour s’alimenter intéressera de façon certaine votre nouveau compagnon! Pour bien s’alimenter, votre chat a besoin d’un espace tranquille où il ne sera pas dérangé même par les regards de Pitou! Si vous décidez d’utiliser le comptoir de la cuisine, prévoyez d’occuper le nouveau venu dans une autre pièce à l’heure des repas.

 

  • Pour ce qui est de la ou des litières… Le chien ne doit pas y avoir accès du tout. À la fois pour sa sécurité, des complications seraient possibles suite à l’ingestion de gravier, transmission de maladies ou parasites et pour la santé du chat qui doit faire ses besoins quotidiens. Vous placerez donc les lieux de toilette du chat dans des pièces fermées dont la porte comprend une chatière (non accessible au chien) ou en hauteur dans les endroits appropriés. Si vous utilisez des hauteurs, assurez-vous qu’il y ait deux accès faciles pour le chat et que le tout soit très stable.

 

Les présentations

Pour un chiot adopté entre 8 et 14 semaines, il sera plus facile d’apprendre que le chat est une espèce amie grâce à la socialisation. S’il vit sous le même toit, il apprendra à le respecter et cohabiter avec lui sans poursuite ou harcèlement moyennant certaines interventions de votre part pour le guider. Pour une cohabitation réussie, les deux espèces doivent avoir appris le concept de l’autre espèce amie.

Si par contre, les deux n’ont pas été mis en contact lors de cette période de socialisation, il est fort à parier que vous n’aurez jamais la certitude que tout se passera bien. Pitou sera régulièrement tenté de poursuivre Minou, car celui-ci prendra la fuite la plupart du temps, déclenchant ainsi son instinct de poursuite. Rares sont les chats qui lui feront face, mais c’est aussi possible. Notez que pour un chat, le fixer du regard est une confrontation, c’est souvent ce qui le fera réagir si le chien a tendance à le faire. Donc, attention aux blessures aux yeux, surtout pour les chiots qui sont souvent plus audacieux!

 

Protocoles à l’appui

Sachez que des protocoles précis existent pour favoriser une belle première rencontre et augmenter les chances d’une bonne entente dès le début de la cohabitation entre chat et chien. Un(e) intervenant(e) compétent(e) en comportement animal serait en mesure de vous aider dans cette intervention.

 

Quelques conseils de base

 

Une bonne gestion de l’espace

Les présentations doivent se faire à distance sans forcer les animaux à se sentir ou se toucher. Il est primordial de bien gérer l’environnement pendant la période d’adaptation. Utilisez des barrières de bébé, retirer l’accès au chien à un étage de la maison, fermer les portes de certaines pièces surtout s’il s’agit d’un chiot. Si vous venez d’adopter un chiot, il y a de toute façon plusieurs éléments à considérer pour lui offrir un environnement sécuritaire. Installer les petits jouets du chat dans un endroit hors d’accès pour le chiot en fait d’ailleurs partie!

 

Éviter de contraindre le chat

Pour les présentations, le chat doit avoir continuellement la possibilité de fuir où il veut pour se sécuriser si le stress devient trop grand. Je vous pris d’éviter d’enfermer le chat dans une cage, dans une pièce avec le chien ou même dans vos bras. Ceci ne ferait qu’augmenter les chances d’une réaction agressive de la part de votre chat.

 

Limiter les déplacements du chien

Le plus souvent, je recommande de retirer l’accès au chien ou chiot à un étage de la maison avec une barrière de bébé solide. Assurez-vous que l’étage réservé au chat renferme tout ce dont il a besoin et quelques-uns de ses endroits préférés pour le jeu ou la détente. Cela permet au chat d’évaluer la situation, s’acclimater aux nouvelles odeurs et observer le chien à distance dans un environnement rassurant pour lui et il peut quand même circuler où il veut.

 

Utiliser la laisse

Ensuite il serait utile de laisser une laisse à votre chien dans la maison les premiers temps afin de le guider à ne pas se préoccuper du chat. Chaque fois qu’il s’intéresse, regarde ou fixe le chat, rappelez-le, prenez la laisse relâchée (sans tirer ou la tendre) et renforcer tous les comportements de calme de Pitou en présence de Minou.  S’il reste calme, encouragez-le avec un renforcement verbal comme ‘’bon chien’’. Ensuite, offrez-lui des gâteries appétentes ou de l’attention selon ses préférences pour faire une bonne association.

Si vous utilisez des jouets, assurez-vous qu’ils n’excitent pas Pitou. Vous aurez intérêt à encourager son calme afin qu’il laisse le chat tranquille! Évitez toute intervention punitive qui pourrait faire une mauvaise association avec le chat et certainement empirer la situation.

 

Isoler votre chat au besoin

Votre chat se réfère continuellement à son environnement. Donc, je mentionne de l’isoler dans une chambre où il est habituellement confortable et familier seulement s’il est très stressé ou davantage en réaction aux nouveaux animaux. Alors, j’indique de lui fournir un arbre à chat, sa litière, ses bols, des jouets, sa nourriture et des gâteries dans cette pièce fermée où il restera aussi longtemps que nécessaire.

Il pourra y rester quelques heures ou des jours le temps de se calmer et d’être assez détendu et curieux pour rencontrer son nouvel ami. Il est toujours important de bien observer son langage corporel. En l’absence du chien dans la maison, je vous suggère de le sortir librement afin qu’il puisse sentir les odeurs de Pitou. Il serait opportun d’éparpiller des gâteries pour chat dans l’espace de vie du chien afin augmenter les chances d’une association positive!

 

Dans plusieurs cas

Généralement, les chats vont rester loin du chien et analyser la situation à distance. Peu à peu, ils reviennent dans l’espace de vie du chien à mesure qu’ils se sécurisent. Le chien essaiera d’interagir avec le chat qui lui démontrera ses limites et sa distance de sécurité. Et tous deux finiront par se comprendre et se tolérer respectant les limites de l’autre. Gardez la barrière en place pour le temps nécessaire, votre chat doit pouvoir se réfugier chaque fois qu’il le souhaite. Alors des exercices d’intervention positive pourront être ajoutés pour les deux animaux lorsqu’ils se côtoient pour s’assurer d’une bonne entente. Ils doivent au minimum bien se tolérer et au mieux s’apprécier!

 

Si la situation dégénère

Plusieurs de mes clients ont une situation similaire. Ils viennent d’adopter un chiot et possèdent déjà un ou plusieurs chats. La plupart du temps, aucune intervention particulière est nécessaire hormis les conseils de base énumérés précédemment. Mes conseils encadreront davantage le chiot qui doit s’adapter à son nouvel environnement et y respecter certaines règles. L’objectif est de donner confiance au chat en gérant le chiot. Ainsi que de donner confiance au chiot en l’encadrant tout en renforçant positivement les deux animaux en présence l’un de l’autre.

 

Ce qu’il faut faire

Mais, parfois les interactions entre chat et chien peuvent être plus houleuses… Les gens s’inquiètent quand leur chat grogne ou vocalise et avec raison car des sons nouveaux et impressionnants peuvent alors s’exprimer. Si cela survient par moments, n’intervenez pas. Observez-les de loin et laissez-les fixer leurs limites respectives. Vous verrez assez rapidement qu’ils se respecteront ensuite mutuellement. Pour un chiot, cette compréhension sera peut-être plus longue, mais vous pourrez le guider avec les conseils avisés d’un professionnel canin et félin.

 

Que du positif!

Dans tous les cas, il faut éviter toute punition verbale ou physique. Cela ne ferait qu’envenimer la situation et les prochaines altercations seraient pires. Le fait de garder Pitou en laisse libre les premiers temps vous permet d’intervenir de façon sécuritaire en prenant la laisse et en vous éloignant si une chicane éclate. Et surtout évitez de prendre le chat dans vos bras!

Si votre chiot ou chien adulte réagit chaque fois qu’il voit le chat ou lui court après continuellement, vous devez impérativement consulter un intervenant en comportement canin et/ou félin. Il saura vous outiller pour rétablir la situation de la meilleure façon et selon les besoins de vos animaux.

 

En conclusion

Patience, douceur, rigueur, clarté et confiance sont de mise pour une belle cohabitation entre chien et chat. L’adoption d’un chien doit être une décision mûrement réfléchie et préparée. Donc, prenez le temps de vous procurer les bonnes informations pour modifier graduellement l’environnement de Minou afin que les choses se passent le mieux possible pour lui.

Je vous recommande fortement de toujours faire appel à un professionnel du comportement canin pour éduquer votre chien ou chiot dès son adoption afin de bien l’intégrer votre foyer. Et finalement, soyez patients, ces choses prennent du temps. Il s’écoulera probablement plusieurs mois avant que chat et chien vivent de façon harmonieuse. Gardez votre attitude positive ayez confiance!

 

Rédigé par Gabrielle Charland

TSA, Intervenante en comportement canin et félin

Praticienne TTouch de niveau 1

 

Sources :

  • Dehasse, Joël. L’éducation du chien. Éditions La Griffe. 2012. p.48-52
  • Dehasse, Joël. Vétérinaire comportementaliste. Formation en ligne Le chat dans tous ses états. 2019
  • Filion, Daniel. Comportementaliste félin Éduchateur. Formation Chatcadémie Maître (notes de cours). 2014.
  • Leclerc, Lucie. Instructrice TTouch. Formation praticienne niveau 1 pour animaux de compagnie. 2019 à 2021.

Crédit photo: Andrew-s-ouo-unsplah

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour communiquer au poil avec son chien!

Qui n’a pas déjà eu l’impression que son animal ne l’écoutait pas, même qu’il le provoquait peut-être!  Pour la plupart d’entre vous, comprendre ce chien qui fait partie intégrante de votre vie relève d’un défi monstre! Décoder ses mimiques, ses vocalisations et ses comportements peut vous sembler hors de portée. Pourtant, il vous suffit de l’observer au quotidien, comprendre ce dont il a besoin et les expressions qui lui sont propres afin d’arriver à bien saisir la situation. N’oubliez pas que votre chien est un être social avant tout! Je vous dirais que le plus souvent, suivre votre instinct est le début d’une bonne communication. Mais, évidemment, ce n’est pas tout! Cet article vous donnera les principaux outils pour débuter une belle et authentique relation avec votre chien.

 

Les bases du langage canin

Tout d’abord, regardons ensemble les bases de cette communication canine indispensables à savoir : les signaux d’apaisement ou d’inconfort. Ils sont les premiers signes visibles d’une volonté d’interaction amicale ou bien de l’expression d’une incertitude dans situation confusionnelle. Ainsi que les signes de stress et les réflexes de défense qui eux sont exprimés de façon involontaire et lorsqu’une menace est perçue. Une fois que vous saurez les identifier, les différentes situations que vous vivez au quotidien vous sembleront plus claires. Mais sachez que la communication canine comprend aussi d’autres éléments comme les vocalisations, mouvements, phéromones, odeurs, marquage… Tout ce qui permet au chien de recevoir ou transmettre des informations aux individus qui l’entourent et à son environnement.

 

Les signaux d’apaisement ou d’inconfort

Depuis de nombreuses années, on peut constater que les livres et articles sur le langage canin se succèdent. La plupart se réfèrent entre autres à Turid Rugaas, une ancienne entraîneuse de chevaux de course qui a toujours su par instinct que les méthodes douces étaient les plus efficaces. Elle a aussi travaillé pendant des années avec des chiens et leurs propriétaires pour leur démontrer une éducation bienveillante.

Cette femme d’exception a entrepris un travail sur les signaux d’apaisement à la fin des années 80, qui a donné le jour à un livre publié pour la première fois en 1996, puis une deuxième édition en 2006 : Les signaux d’apaisement, les bases de la communication canine. Elle décrit une trentaine de ces signaux comme des postures et mimiques exprimées volontairement par les chiens pour prévenir les menaces des gens, d’autres chiens et calmer la nervosité, la peur, le bruit ou toute chose désagréable. Leur permettant ainsi de se rassurer, rassurer les individus qui les entourent et éviter de nombreux conflits.

 

Les plus courants

Assez récemment, la science du comportement nous apprend que le terme ‘’signaux d’inconfort’’ est plus approprié puisqu’ils démontrent le plus souvent un inconfort chez l’animal. En voici quelques-uns : tourner la tête, cligner des yeux, détourner le regard, se lécher la truffe, marcher lentement, position de l’appel au jeu, s’asseoir, se coucher, bailler, renifler, s’avancer en arc de cercle, lever la patte, remuer la queue, se secouer…

Il est donc toujours très pertinent de bien observer votre chien afin de voir ces comportements et de modifier la situation qui s’y rapporte si nécessaire. En exemple, si votre chien s’assoit ou se couche lorsqu’il rencontre un autre chien tenu en laisse, il s’agit d’un signe très fort pour indiquer qu’il ne veut pas de conflit et que son intention est amicale. Ou encore, votre chien peut bailler lorsque le ton monte pendant une discussion entre ses propriétaires. Également, il peut aussi cligner des yeux et détourner la tête lorsque vous le caressez ou tentez d’interagir avec lui. Dans toutes circonstances, ces signaux sont généralement positifs!

 

Tranche de vie

Les chiens ont généralement leurs propres signes qu’ils reprennent plus couramment. Pour mon Marcus, le bâillement et le détournement de la tête ou du corps sont ceux qu’il exprime le plus souvent.  Dans son cas, auparavant, lorsque je mettais son harnais ou attachait sa laisse, lors de caresses ou interactions diverses, lorsqu’il ne comprenait pas une demande ou s’il y avait trop d’enfants autour de lui… Avec le temps, j’ai dû modifier ces situations pour le rendre plus confortable et il en fait beaucoup plus rarement! Du haut de ses 3 ans, nous nous comprenons vraiment mieux! Retenez que si un ou des signes d’inconfort apparaissent, vous devez être attentif aux détails de la situation qui se déroule sous vos yeux. Votre chien a besoin que vous soyez connecté et présent avec lui.

 

Les signes de stress

Une définition globale du stress serait l’ensemble des réactions d’un organisme soumis à des pressions ou contraintes de l’environnement. Les réactions seront différentes selon la perception de l’individu et des émotions qui en découlent. Elles sont la plupart du temps involontaires et s’imposent au chien. Le stress amène couramment peur, confusion ou incertitudes qui influencent le comportement de l’animal.

 

Ce que vous pouvez observer

Une vétérinaire comportementaliste bien connue Sophia Yin, décédée il y a quelques années, en a répertorié plusieurs. On parle de posture accroupie, très basse, halètement, respiration rapide, augmentation de la fréquence cardiaque, mouvements lents ou très rapides, hypervigilence. Peuvent s’ajouter à cette liste le refus de manger, s’éloigner, avoir les pupilles dilatées, avoir le corps raide, sudation des coussinets, pellicules et perte de poils excessive, salivation, avoir le poil hérissé sur le dos…

Si vous constatez ces signes chez votre toutou, il est impératif de trouver la cause ou le déclencheur de cette difficulté et d’intervenir pour le retirer de ce contexte ou modifier celui-ci. La gravité de la situation ne fera qu’empirer si elle n’est pas gérée rapidement, également si cette même situation doit se reproduire dans le futur.

 

Des solutions

Tout ce qui peut aider votre animal à se calmer sera une bonne solution. Que ce soit de la distance avec le déclencheur, des caresses à un endroit apprécié sur le corps, des paroles rassurantes. Il peut même s’agir de jeu, de nourriture, changer un détail dans l’environnement, d’une musique, une odeur, une façon plus douce et consciente d’interagir avec lui… Tout ce qui peut lui donner une perception plus positive de la situation aidera à rétablir son calme et son équilibre émotionnel.

Par exemple, dans le cas d’un enfant qui s’impose et envahit un chien tenu en laisse, il est possible d’observer un ou plusieurs de ces éléments. Il serait pertinent de suggérer à l’enfant qu’il s’éloigne un peu du chien et qu’il invite celui-ci à s’approcher de lui tout en respectant son choix. Le propriétaire pourrait même donner des gâteries à l’enfant qui les lancerait au chien à distance. Peu importe l’âge de l’enfant ou la situation, il est primordial qu’en sa présence l’association faite par le chien soit toujours positive et agréable!

 

Les réflexes de défense

Les réflexes de défense sont des mécanismes inconscients exprimés par les animaux autant que les humains pour se soustraire à une situation qui leur fait ressentir de la peur. Chez le chien, il y en a quatre qui sont le plus régulièrement observés : figer, fuir, faire le fou, foncer (communément appelés 4F). Chaque individu aura une tendance à manifester un de ces réflexes. Mais s’il ne peut l’utiliser, un second sera assurément exprimé. Tous les animaux figent plus ou moins longtemps en premier lieu et souvent ce réflexe passe inaperçu.

Prenons le cas d’un chien dans les bras de son propriétaire, le soir, devant la télévision qui se reposent tranquillement. À un moment, la jeune fille de la famille s’approche face à lui pour le caresser parce qu’elle en a envie… Quand celui-ci est surpris, se met à grogner et à montrer les dents. Le réflexe du père sera probablement de réagir fortement en réprimandant le chien puisqu’il est lui-même surpris de sa réaction. Si on regarde de plus près, le chien fige quelques secondes mais la fillette ne le voit pas. Puis, dans les bras de l’humain, il est pris et contraint, il ne peut s’éloigner s’il ne souhaite pas cette interaction. Alors, lui reste l’option de foncer : montrer les dents et grogner dans son cas!

 

Comment interagir?

Vous voyez que tous ces éléments font partie intégrante de la communication humain et chien! D’autant plus qu’il est évident qu’ils évoluent en escalade selon l’évolution de la situation. Alors votre compréhension des circonstances est importante!

Tout d’abord, il est essentiel de bien comprendre le langage canin en vous procurant les bonnes informations. Je vous conseille fortement de prendre les services d’un intervenant canin compétent utilisant des méthodes bienveillantes pour apprendre à lire votre propre chien. Chacun est unique et utilise un langage bien à lui puisque’ il a également ses propres limites. Un tel professionnel vous aidera à décoder tous les signes exprimés par votre chien et vous faire voir des détails que vous n’aviez pas encore vu. Il mettra en lumière les besoins et limites de votre compagnon.

Évidemment, dans tout contact avec votre chien, priorisez le respect. Soyez conscients de ses limites puisque vous exigez de lui qu’il respecte les vôtres. Laissez-lui toujours de la distance et le choix de refuser toute interaction avec vous ou d’autres individus. Offrez-lui toujours un endroit calme et bien à lui dans son espace de vie, un refuge qui lui est accessible quand il le souhaite. De cette façon vous saurez à quel moment il en a assez et s’il a besoin d’une pause. Pensez à toujours le toucher ou le caresser de façon brève. Il doit pouvoir s’éloigner au besoin. Le moment que nous choisissons pour les câlins n’est pas toujours celui que notre ami canin souhaite! Finalement, dans tous vos échanges avec Pitou, soyez présents et attentifs à ce que vous faites et bien sûr dans chaque détail.

 

Comment se faire comprendre

Je vous assure qu’il n’est pas nécessaire de se fâcher ou s’impatienter pour se faire comprendre d’un chien. Il n’a pas la capacité de vouloir provoquer votre colère ou se venger. Et quelle motivation aurait-il de vous obéir dans ce cas? Votre chien n’est pas un humain, il vit dans l’instant présent et est connecté avec lui-même bien plus que vous ne l’êtes avec vous.

Prenez le temps de lui démontrer vos intentions dans vos échanges et vos demandes. Soyez clairs, en utilisant un mot et un geste simple pour chaque demande. Trouvez les bonnes motivations pour lui donner envie de s’exécuter (nourriture, jeu, jouets, sorties extérieures ou tout ce qu’il souhaite). Vous devez être gagnants tous les deux dans cette relation. Dans vos manipulations ou caresses soyez doux, attentif et prévenant pour toujours le mettre en confiance. Si votre compagnon a confiance en vous et en ce que vous faites, il vous laissera faire tout ce que vous voulez ou à quelques exceptions près. Et vous verrez plus facilement où se trouve ses limites. La méthode Tellington Ttouch est très efficace pour développer une communication attentive et consciente.

 

Quelques observations de mon expérience

Voici de petits détails que j’ai pu observer dans mon parcours en clinique vétérinaire et mon travail d’intervenante en comportement canin. Ils vous aideront dans plusieurs circonstances!

  • Un chien qui n’a pas de place de repos dans son espace de vie devient moins tolérant, agité, plus réactif et instable émotionnellement. Prévoyez un coin tranquille: coussin, cage positive, tapis, chambre…Tout endroit où il semble vouloir aller se reposer de lui-même régulièrement. Votre chien aussi a besoin de paix de temps en temps!

 

  • Le grognement est un avertissement à prendre au sérieux. Que ce soit dans les contacts, manipulations, interactions ou toute autre situation. Ne le punissez jamais, prenez-le en compte. Votre chien vous parle directement, modifiez le contexte ou l’événement en question de façon à l’aider à retrouver son calme. Il comprendra qu’il peut avoir confiance en vous et se sentir en sécurité à vos côtés.

 

  • Le regard fixe d’un chien est très souvent indicateur d’une chose à laquelle vous devez intervenir. Excepté s’il l’exprime parce qu’il a été entraîné au focus. Ce regard est souvent la première chose évidente que vous verrez si votre toutou est dérangé, stressé ou attentif à une chose précise (objet, animal, personne…). Il le fera probablement s’il a peur ou est stressé, avant de déclencher en réactivité ou même en cas de comportement de prédation (qui ne sera pas abordé dans ce texte). Vous serez certainement gagnant de ne pas le laisser dans cet état.  Il sera efficace de rapidement détourner son attention ailleurs en le rappelant ou en lui faisant une demande précise. Bien avant qu’il exprime un comportement suivant comme japper ou courir. Le service d’un intervenant canin expérimenté sera nécessaire dans certains cas. Et devant un chien inconnu, évitez de le fixer du regard puisqu’il risquerait de vous percevoir comme une menace. Si vous détournez le regard et cligner les yeux, ça l’aidera à se calmer. Vous gagnerez plus facilement sa confiance!

 

  • Dans mes consultations à domicile, très souvent un chien inconnu se positionne face à moi, il me regarde et me surveille du coin de l’œil. Un tel chien ne me fait pas confiance. Il est alerte, surveille mes faits et gestes. Il peut se coucher, mais face à moi. Dans ces cas-là, je sais que je dois trouver un moyen de gagner sa confiance. Je travaille alors dans le respect de ses limites, la distance, le jeu, les récompenses afin de changer son émotion. Puis, rapidement il devient plus détendu et à l’aise.

 

  • Par contre, un chien dans votre environnement et peu connu vous tourne le dos, fait sa vie sans se préoccuper de vous, c’est assurément qu’il ne se sent pas menacé et  plutôt en sécurité. S’il s’assoit ou se couche près de vous et positionné dos à vous, il vous fait confiance! Et s’il dépose sa tête sur vos genoux, c’est gagné!

 

En conclusion, communiquer avec un chien est avant tout de l’observation. Ensuite, vient un lien de confiance créé par le respect de l’autre. L’humain ne craint pas ce qu’il connait et le chien non plus. Si l’humain est imprévisible et que Pitou ne sait jamais à quoi s’attendre, il sera méfiant et le sentiment de sécurité sera absent. Si au contraire, votre ami canin connaît votre respect, votre patience et vos intentions, votre relation sera vraie et sans ambiguïté. C’est bien là où se trouve le plus beau dans le fait de vivre avec un animal!

 

 

Rédigé par Gabrielle Charland

Intervenante en comportement canin et félin

Praticienne TTouch niveau 1

 

Sources :

  • Dehasse Joël. Tout sur la psychologie du chien. Éditions Odile Jacob. 2009.
  • Rugaas, Turid. Les signaux d’apaisement, les bases de la communication canine. Éditions Génie canin. 2006.
  • Bouchard, Jacinthe. Devenez le meilleur ami de votre chien. Éditions de L’homme. 2009.
  • Yin, Sophia. Low stress handling. Restraint and behavior modifications on dogs and cats. Cattledog publishing.
  • Leclerc, Lucie. Formation en TTouch pour animaux de compagnie. 2019 à 2021.

 

crédit photo: Courtney Coles-unsplash

 

 

 

 

 

 

5 règles d'or pour avoir du succès avec la propreté de votre chien

Avouez que le jour où votre chiot a été propre fut celui où le réel plaisir a commencé! Je parle de l’apprentissage de faire ses besoins à un endroit précis qui convenait à son humain. La priorité pour tout propriétaire de chien est bien que celui-ci respecte l’environnement dans lequel il vit. C’est bien souvent une période qui demande beaucoup d’énergie et de patience! Dans une vision plus positive, on parle heureusement d’une période vraiment plus courte chez le chien que chez les enfants!

 

Avant tout

Dans les faits le chiot apprend de lui-même à ne pas salir ses lieux de repos et d’alimentation. Très tôt il s’éloigne du nid pour faire ses besoins. Vers l’âge de 4 à 5 semaines, il arrive à se retenir au besoin pour ne pas souiller l’endroit où il dort.  Par la suite, il développe une préférence pour une texture et un lieu d’élimination selon son environnement autour de 8 semaines. Il n’est pas rare que Pitou adopte un endroit pour les selles et un autre pour les urines. Son instinct le poussant à rechercher les odeurs précédentes pour refaire ses besoins à la même place… Vers 15 semaines, la préférence du chien pour une texture et un lieu précis est presque définitive selon Joël Dehasse, vétérinaire comportementaliste. Par contre, si vous le laissez décider de ses endroits préférés, je parie que vous n’apprécierez pas ses choix!

La meilleure solution pour votre foyer est donc de lui apprendre à éliminer à l’endroit précis que vous aurez désigné et qui lui servira de toilette. Que cet endroit soit dehors où à l’intérieur, l’apprentissage sera le même. À partir du moment de l’adoption d’un chiot ou d’un chien adulte, les bonnes interventions sont importantes dans son nouvel environnement pour éviter les erreurs qui pourraient vous nuire à plus long terme.

Les 5 règles d’or

  1. La bonne correction

Pour lui enseigner la propreté, il est fortement déconseillé d’utiliser la punition verbale ou physique. L’élimination est pour votre chien un besoin naturel et fondamental. Si elle est punie, il pourrait en découler de l’anxiété, de la peur, une augmentation de la malpropreté ou même de la crainte envers vous. Dans cet enseignement, si vous le prenez sur le fait, la correction sera de l’amener à l’endroit déterminé pour les besoins afin de pouvoir le récompenser s’il adopte le bon comportement. Pour se faire, je vous conseille de le mettre en laisse pour plus de facilité et vous assurer sa réussite. Il est important de ne rien dire et d’avoir une attitude neutre. S’il est trop tard et que les besoins sont déjà faits, ne faites rien de plus que les nettoyer. Il faudra être plus vigilent la prochaine fois.

 

  1. Le nettoyage adéquat

Pour les mauvais endroits souillés, je vous conseille d’employer une solution moitié eau et moitié vinaigre, un nettoyant spécialisé (formule Uri-Clean) ou toute autre solution qui neutralise les odeurs d’urines et de fèces. Cette étape est très importante puisque Pitou recherche les anciennes odeurs pour y refaire ses besoins. Les produits ménagers courants contiennent souvent de l’ammoniac ou des dérivés qui encourageraient votre ami canin à refaire ses besoins au même endroit.

 

  1. Les consignes claires

Il est évident que la clarté des interventions affectera la rapidité de cet apprentissage. Guidez clairement votre chiot ou chien adulte récemment adopté vers ce que vous souhaitez. Pour un chien adulte ayant déjà pris de mauvaises habitudes le processus sera plus long mais tout à fait possible! Premièrement, sortez-le toujours par la même porte qui mènera à l’endroit que vous aurez choisi dehors et qui sera accessible pendant les quatre saisons. Associez ses actions avec des mots clairs comme ‘’dehors’’ quand vous ouvrez la porte pour sortir. Également le mot ‘’pipi’’ ou ‘’caca’’ selon le besoin qu’il fera. Les mots clairs lui indiqueront exactement vos attentes. Éventuellement, il fera ses besoins sur demande. Ce contexte peut s’avérer très pratique lorsque vous disposez de peu de temps avant un départ par exemple.

 

  1. Le renforcement positif

L’étape la plus importante du processus est le renforcement positif du comportement voulu. Au moment où le chien fait son besoin, vous devez confirmer le bon comportement avec ‘’bon chien’’ ou ‘’bravo’’. Cependant, il est préférable d’employer un ton de voix neutre pour ne pas l’interrompre ou l’exciter. Lorsqu’il a terminé, récompensez-le avec une gâterie qu’il apprécie pour l’inciter à recommencer!

 

  1. Gérer l’environnement

Afin d’assurer votre succès pour cet apprentissage, vous devrez également gérer l’environnement du chiot ou chien adulte. Il sera plus facile de voir les signes annonciateurs et de recherche d’odeurs (renifler le sol, tourner en rond, ralentir ou augmenter la vitesse de déplacements…) qui peuvent légèrement varier d’un individu à l’autre. Vous devrez réduire son espace de vie avec des barrières pour bébé, le garder en laisse par périodes dans la journée ou bien, utiliser un enclos ou une cage lorsque vous ne pourrez pas le surveiller. Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous devrez l’accompagner au bon endroit aussi souvent que nécessaire les premières semaines.

 

En définitive

Pour un chiot il faudra l’amener à sa toilette toutes les heures en journée et peut-être une à deux fois la nuit selon son âge étant donné qu’il ne contrôle pas encore très bien ses sphincters. La nuit, il faudra prévoir de le mettre dans sa cage s’il y est confortable pour l’aider à se retenir plus facilement. Il fera des besoins après avoir dormi, joué, mangé, s’être abreuvé… Généralement, les chiots sont propres vers 3 ou 4 mois d’âge selon l’individu. Sachez que tous les chiens ne demandent pas la porte, pour certains un entraînement est nécessaire.

Votre chien adulte récemment adopté aura quant à lui besoin d’un rappel aux deux heures en journée pour bien intégrer sa nouvelle routine. Si vous suspectez un problème quelconque d’élimination, il est nécessaire de consulter votre vétérinaire rapidement. Lorsque vous adoptez un nouvel ami canin qu’il soit chiot ou adulte, vous serez toujours gagnant de vous procurer les services d’un éducateur canin compétent. Celui-ci sera en mesure de vous faire les meilleures recommandations selon votre environnement et votre ami canin!

 

En un mot, cette étape de l’apprentissage de la propreté est relativement courte pour la plupart des chiens. Pensez avant tout à vous faciliter les choses et vous mettre en réussite jour après jour. Alors ayez une attitude positive, avancez par étapes et faites-lui confiance!

 

Rédigé par Gabrielle Charland

Intervenante en comportement canin et félin

 

Sources :

  • Dehasse, Joël. Changer le comportement de mon chien en 7 jours. Éditions Odile Jacob, 2012. p.235-239
  • Dehasse, Joël. Tout sur la psychologie du chien. Éditions Odile Jacob, 2009, p.88 à 91

 

crédit photo: Ayla Verschueren-Unsplash

Pour l'adolescence de votre chien!

Vous serez sûrement en accord avec moi si j’affirme que l’adolescence de nos enfants est rarement de tout repos. Un moment plus ou moins long où comme parent nous ressentons que l’humour et la légèreté aurait sa place au quotidien! Nous voyons souvent nos enfants impatients, incompris qui ont cette soif d’indépendance et de vivre de nouvelles expériences. Une période intéressante mais quelque peu imprévisible!

Et qu’en est-il de nos chiens? Est-ce tellement différent pour eux? En vérité, ils vivent et nous font vivre cette période de façon assez semblable. Dans cet article, je vais tenter de vous expliquer ce qui s’y passe en plus de vous donner des outils et conseils indispensables pour vous aider à traverser cette zone de turbulences avec Pitou!

En définition

Toutes les lumières n’ont pas encore été faites par la science sur cette étape importante du développement du chien.  Quand nous parlons d’adolescence chez le chien, il s’agit d’une période de grands changements hormonaux menant vers la maturité sexuelle. Une zone sensible entraînant des modifications physiques, biologiques et psychologiques chez lui. Elle est de durée variable selon la taille et la race de celui-ci. Ce moment apparaît généralement vers 5-6 mois d’âge et peut se poursuivre jusqu’à 18 mois selon l’individu. Vous pourrez remarquer des changements dans son comportement entre 6 et 12 mois la plupart du temps. Il en est ainsi que votre chien soit stérilisé ou non.

Vos observations

À cette étape de sa vie, votre adolescent canin est en déséquilibre physique et psychologique. Il peut ressentir de la douleur physique, même inflammatoire dû à sa croissance et ses changements morphologiques. Vous pourrez remarquer qu’il sera plus réactif à vos mains lorsque vous essayez de le toucher. Il aura tendance à mordiller plus facilement et fréquemment vos mains. C’est une période où ils ne veulent plus se faire toucher, ni contrôler par l’humain. Le chien a besoin de devenir un individu à part entière et ainsi s’éloigner de son humain.

Ses comportements

Votre chien passera à travers diverses émotions dues à ces nombreux changements et manifestera des comportements variés : impatience, mordillage augmenté, irritabilité, impulsivité, excitation, désobéissance, confusion, fuite, réactivité, détermination, frustration, sensibilité accrue, destruction… Il forge sa personnalité d’adulte, prend des décisions et modifie sa communication.

Pitou perd ses privilèges de chiot et doit interagir de façon plus adulte avec ses congénères canins. Les autres chiens adultes sont moins tolérants avec lui. Il peut également avoir plus de difficulté à comprendre vos demandes et à communiquer avec les membres de votre foyer qu’ils soient animaux ou humains.

Analogie des chandelles

Depuis que j’ai appris cette évocation dans une formation que j’ai suivi il y a peu, je l’utilise continuellement dans mon travail avec les chiens. Il est plus facile pour les clients de comprendre ce que vit leur compagnon canin.

Edie Jane Eaton, instructrice TTouch, a créé cette analogie des chandelles il y a plusieurs années. Cette comparaison nous permet de définir la présence de déclencheurs internes ou chandelles brûlants à notre insu. L’accumulation des déclencheurs (trigger stacking) dont on parle dans le domaine canin est bien réel. Il peut s’agir de déclencheurs externes souvent plus évidents, mais il ne faut pas oublier les déclencheurs internes (aspect interne du chien ou dans son milieu de vie).  Elle nous aide à trouver des façons d’éteindre ces chandelles qu’elles soient déjà présentes ou nouvelles.

Comment les reconnaître?

N’importe quoi qui amène une réponse chez votre chien est une chandelle qui n’est ni bonne ni mauvaise mais qui est susceptible de provoquer une réaction. Elle peut s’allumer à cause d’une chose qui qui l’inquiète ou qui l’excite. Pendant la période d’adolescence, les chiens ont bien souvent une plus grande quantité de chandelles qui brûlent. Ils ont aussi besoin d’un temps de récupération plus important par moments dans la journée.

Variété de chandelles :

  • Douleur
  • Problème digestif
  • Tensions corporelles
  • Jeux excitants (ex: tire à la corde ou courir après une balle)
  • Laisse trop courte
  • Sensibilité aux sons ou aux bruits forts
  • Difficulté à voyager en auto
  • Porter son collier ou harnais
  • Planchers glissants
  • N’avoir aucun endroit pour se reposer
  • Espaces restreints dans la maison…

 

Je m’explique

Vous pourrez constater que les humains aussi ont des chandelles qui brûlent au quotidien.  Je les appelle personnellement irritants! Une fois que nous avons identifié celles qui sont allumées pour votre chien, nous trouvons un moyen de les éteindre une à une. Il est donc très facile pour une famille de mettre les choses en perspective et même les enfants me proposent des solutions!

Si on modifie quelques surfaces dans la maison avec des tapis, qu’on gère la douleur, qu’on change l’alimentation, que les interactions avec le chien sont modifiées en plus de quelques améliorations dans l’environnement la plupart des déclencheurs seront éliminés. Évidemment, ce qui relève du vétérinaire pour ce qui est de la santé lui sera réservé.

Et le chien en question sera plus calme et serein. En résumé, on change ce qu’il est possible de changer pour améliorer son bien-être au quotidien et ainsi diminuer les comportements dérangeants.

Comment l’aider?

Les chiens en période d’adolescence ont clairement besoin de support et de compréhension de la part de leur humain.

Tout d’abord, il est important de leur fournir un endroit calme et accessible en tout temps dans la maison. Cet endroit, le chien pourra y dormir tout allongé confortablement et ne sera jamais dérangé.

La nuit

Pour la nuit, assurez-vous qu’il n’ait pas froid et qu’il soit dans l’obscurité. Un chien qui a froid dormira tout recroqueviller pour se réchauffer. Tenez compte des bruits potentiels dans la pièce choisie, favorisez le calme. Vous pouvez lui offrir quelques choix de lits (formes, textures, grandeurs différentes) et découvrir ses préférences. Si votre compagnon dort dans une cage et qu’il y est bien, assurez-vous qu’elle est assez grande pour qu’il puisse s’y retourner facilement et dormir en position allongée sur le côté.

L’alimentation

Je vous suggère de positionner les bols d’eau fraîche loin des murs afin de lui laisser tout l’espace dont il a besoin. Les bols d’eau et de nourriture s’il y a lieu doivent être dans des endroits où votre chien se sent en sécurité et à une hauteur confortable pour lui. N’hésitez pas à demander conseils à votre vétérinaire au sujet de l’alimentation convenant à votre chien.

La relation

Pour conserver une belle relation humain/chien vous devrez être patients, constants, flexibles et prendre le temps de l’observer. Si vous faites une erreur, prenez-en conscience et modifiez vos techniques, vos plans et vos attentes. Attention de ne pas vous mettre en colère ou perdre patience. Au besoin, allez prendre un peu d’air, prenez une pause ou demandez de l’aide.

Il est important de passer du temps ensemble. Faites avec lui des activités agréables et gratifiantes pour tous les deux. Variez les jeux de jour en jour pour garder le plaisir et l’intérêt de chacun. Les autres membres de la famille peuvent aussi participer!

L’entraînement

Prévoyez lui apprendre de nouvelles choses, des entraînements qui vont dans le sens des comportements que vous souhaitez. Par exemple si votre chien est toujours en mouvement, il est possible de lui apprendre à positionner ses pattes avant sur un objet ou toucher plus ou moins longtemps un bâton, une cible, un jouet dans la maison et même pendant la promenade. Ajoutez-y un grain d’humour!

Selon Dr Ian Dunbar, vétérinaire comportementaliste anglais, il y a plusieurs étapes lorsqu’on entraîne un chien. Premièrement, on donne au chien une raison d’exécuter un comportement (ex : s’asseoir). Je l’amène à le faire sans le toucher ou l’obliger. Deuxièmement, on apprend au chien à avoir envie de faire ce qu’on lui demande. Il est fort possible qu’il ait envie d’autre chose à ce moment précis… Je dois trouver la bonne motivation. En troisième lieu, je m’assure qu’il comprend bien la demande et que j’ai son attention. Finalement, on termine sur une bonne note lorsqu’il s’exécute et on confirme sa bonne décision en le récompensant. Je récompense chaque fois le bon comportement au début pour devenir aléatoire avec le temps et les progrès.

Faites-le grimper, courir, découvrir différents environnements tout en respectant ses limites. Favorisez des endroits rassurants mais variés.  Il faut éviter de le mettre en situation stressante sachant qu’il aura moins de tolérance. Utilisez son flair pour lui permettre d’explorer et se détendre. Identifiez les jouets, nourriture et gâteries qu’il apprécie beaucoup.

Les jeux

L’adolescence est une période où il est favorable d’encourager les jeux en solitaire. Présentez-lui des jouets légers, assez gros qu’il peut transporter, tirer, lancer dans les airs ou secouer de gauche à droite. Gardez toujours un œil sur ce qu’il fait mais laissez-le prendre ses décisions. S’il a tendance à détruire ses jouets, trouvez ceux qu’il aime et qui sont plus résistants. Si vous remarquez qu’il est excité après le jeu, ce n’est pas aidant pour lui. Par contre, s’ il se couche calmement après l’activité c’est qu’elle est adéquate et satisfaisante pour lui. Pour les périodes de jeux en équipe, mettez-y toujours de la joie!

Les interactions sociales

Il est important à cette étape de sa vie de superviser ses interactions. S’il est intense et vigoureux avec d’autres chiens; il peut les blesser, les apeurer ou les surexciter. Une relation avec un chien qu’il connaît peut changer car sa permission de chiot est expirée! Les autres chiens adultes ne seront plus aussi tolérants de ses comportements impolis. Il est préférable de ne pas agrandir son cercle social s’il éprouve des difficultés. Réduisez son univers et patientez jusqu’à ce que sa confiance augmente.

La confiance

Il sera bénéfique pour lui de renforcer sa confiance en l’aidant à prendre les bonnes décisions. Laissez-le prendre des initiatives et récompensez toutes les bonnes décisions qu’il prend chaque jour (être calme, se coucher, s’asseoir, jouer seul, vous regarder en patientant, revenir vers vous, explorer son environnement… Ignorez les mauvais pas en ne lui donnant pas ce qu’il veut ou ce qu’il attend. Des séances TTouch régulières peuvent grandement contribuer à développer son autonomie, sa confiance et sa capacité décisionnelle intelligente. Tout ce travail d’enseignement et de respect resserrera les liens qui vous unissent.

Le contact

Pendant l’adolescence il est possible que votre ami canin change les règles du contact avec vous. Comme il est moins à l’aise de se faire toucher, il se peut qu’il réagisse mal à une manipulation que vous faites et qui ne semblait pas le déranger auparavant. Soyez plus attentif à la façon dont vous le touchez ou mettez ses équipements (collier, harnais…). Prenez le temps d’observer son comportement, identifiez ses limites sans prioriser votre besoin de contact. Touchez-le toujours de façon consciente avec respect et vous serez étonné de la coopération qu’il en ressortira. Il vous manifestera son amour dans sa nouvelle personnalité!

Quoi faire?

Voici mes meilleurs trucs pour traverser la période d’adolescence de votre chien.

  • Bien partir votre chiot dès son plus jeune âge avec des cours d’éducation canine privés afin de l’aider à mieux intégrer et conserver ses apprentissages. L’entraînement du chiot dans son milieu de vie et le peu de distractions présentes sont la clé d’une belle coopération et d’une base solide. Un professionnel qualifié vous aidera à bien maîtriser les meilleures interventions pour votre chien et à les rendre efficaces en présence de plus de distractions.

 

  • Prévoir une socialisation adéquate en bas âge afin d’éviter les mauvaises expériences qui pourraient avoir des conséquences à plus long terme dans son développement comportemental.

 

  • Établir une relation de respect et de confiance le plus tôt possible en ne dépassant pas ses limites. Il vous sera facile d’obtenir tout ce que vous souhaitez de votre chien si vous usez de stratégie, d’intelligence et de la bonne motivation! N’oubliez pas que Pitou a un point de vue sur tout ce que vous lui demandez…

 

  • Établir des règles et limites claires dans votre foyer que votre chien doit connaître et comprendre. Le respecter ne veut pas dire lui laisser faire n’importe quoi. Il doit savoir clairement ce qui est permis et ce qui ne l’est pas! Votre chien est brillant et vous aussi! Soyez stratégique et obtenez les comportements que vous souhaitez de façon détournée et efficace comme vous le faites pour vos enfants.

 

Conclusion

J’espère que cet article vous aura aidé à y voir plus clair. L’adolescence de votre chien est une période importante et inévitable mais peut à coup sûr se traverser agréablement. Votre chien attend de vous de la patience, du support, du réconfort et votre présence. Ni plus, ni moins. À vous maintenant de lui démontrer ce que vous attendez de lui! N’attendez pas pour demander conseils à un intervenant canin compétant pour vous guider dans cette autre aventure!

 

Rédigé par Gabrielle Charland

Intervenante en comportement canin et félin

 

Sources :

  • Dehasse, Joël. Tout sur la psychologie du chien, Éditions Odile Jacob, 2009, p.152-153
  • Dunbar, Ian. Vétérinaire comportementaliste anglais. (2019). Éducation des chiots Sirius (Dog trainer academy). Formation en ligne.
  • Leclerc, Lucie. Instructrice TTouch. (2022). Adolescence. Formation introduction ACE (Animal Centred Education) en ligne.

 

crédit photo : Phil Hearing-unsplash